lundi 24 mars 2014

Nouvelle route


Voilà, ça faisait des mois qu'on attendait.
Des mois à contourner l'obstacle, à prendre des chemins de traverse, à pester sur cette route pavée d'ornières, à vivre au rythme des avancées anarchiques.
Mais ça y est, c'est fini.

Ils ont enfin refait le bitume de notre rue, aujourd'hui.

Quoi? Vous pensiez que j'allais vous parler d'une autre route, plus au Sud, plus exotique?
Et bien non! 
Pour vous en parler il faudrait déjà que je sache où on va.
Et ça c'est pas gagné!

Et je n'en peux plus. J'ai la tête en ébullition, le cerveau en compote, je frise l'anévrisme...
Mais bon au moins on ne patauge plus dans la boue en sortant de chez nous.

lundi 10 mars 2014

J'ai fait le ménage

Non, alors là, si tu crois que je vais me mettre à nettoyer toute la maison sous prétexte que le soleil a pointé son bout du nez, c'est que tu me connais mal.
Le grand ménach une fois par an. Lessiver les placards, soulever les tapis, brosser la vaisselle, récurer les plinthes, aspirer les chiottes... heuuuuu!!??!! Tu vois je sais pas faire. 
Note bien, ça me prend de temps en temps, mais d'une, je n'attends pas le soleil, et de deux, c'est souvent une catastrophe nucléaire pour la famille.

Je suis assez du style à décréter que je vais ranger de fond en comble une pièce à un moment où... bin je ferais mieux de m'abstenir.

Le dimanche matin, par exemple, quand tout le monde dort.
 Alllllllez, youpiii je vais ranger la lingerie! 
Technique de combat: vider intégralement la pièce. Comme c'est pour re-ranger derrière, je ne m’embarrasse avec des piles bien faîtes, vas y que je te balance tout dans le couloir. Ça, j'adore, ça va vite, je me défoule.

C'est toujours à ce moment là, qu'il y en a un qui se lève, qui peste en enjambant les fringues, en me lançant un regard mi pas réveillé- mi mauvaise humeur. 
Tu fais un de ces boucans, pas moyen de faire la grasse mat dans cette baraque? 
Nan, mais ça va aller vite, ça avait besoin d'être rangé ici, et puis c'est bien de faire place nette.


cherche pas! c'est ce que google m'a donné pour " faire place nette" WTF?
Attends je descends avec toi, je vais me faire un petit café et je m'y remets....

Enfinnn quand j'aurai fini de lire les billets des copines sur mon ordi.

Un quart d'heure, hem hem, une heure plus tard, hem hem, voire plus:

Mammmaaaann !!!!! tu peux me dire comment je fais pour retrouver mon jog dans ce boxon.

Ah flutttte, j'avais oublié, la buanderie, le grand ménach.....

Vite vite. on ferme l'ordi et rebelotte: 
Nettoyer,éééé, balayer ééé, astiquer... é pou vou ankafey an chantan, Haaaaaaaa .....la musique dans la peau.


Je m'égare là. 
Mais bon, quand je vois ce qui m'attend dans le couloir, pfff, il faut bien que je décompresse un peu. 

Et y'a personne pour m'aider, là? Pas un un qui lèverait le petit doigt, hein? Je vous préviens si vous ne venez pas tout de suite m'aider, dès demain vous vous débrouillez avec vos lessives ! Allllez en un quart d'heure c'est fini, après je vous fais des gaufres si vous voulez. Oh! vous êtes sourds? Voilà ce que c'est de vouloir rendre service, bande d'ingrats! Ah bravo hein, bravo, vive la France! Allez je vous file 10 euros si vous le faîtes...Bon ok! très bien! Puisque c'est comme ça, je laisse tout ça en plan, on verra bien qui sera le plus embêté demain!! 

Et Vous ça va hein!? Ne vous marrez pas! Oui vous! Lectrices! Parce que je vous rappelle que, si mon linge n'est pas encore bien rangé dans les bonnes cases, c'est Vot' faute
Si!
Qui m'a empêché de mener ma mission ménage du jour à son terme?  Vous!
Vous et votre manie de publier des billets quotidiens, tous plus drôles, plus intéressants les uns que les autres. Z'en avez pas marre de m'empêcher de faire mon boulot? 
Quoi tu n'y es pour rien, toi? t'es pas blogueuse? Oui bin c'est pareil!! 
Je te ferai dire que si j'ai envie de dire que c'est ta faute aussi, c'est ta faute aussi et pis c'est tout! Cherche pas! Une pingsheuse de mauvaise humeur est une pingsheuse de mauvaise foi, c'est comme ça!
Mais comment voulez vous que je m'en sorte moi?
Et blabla et blabla... c'est pas possible d'être aussi bavardes?
Ah, Mais j'ai la solution!!
Suffit d'aller nettoyer un peu du coté d'hellocoton. 
Si je n'ai plus 30 actus à chaque fois que j'ouvre cette page, ça devrait aller mieux.
Allllez, grand ménach. Je mets tout le monde dans le couloir.
 Je garde les commenteuses, les likeuses parce qu'elles sont mimis quand même, elles se donnent du mal avec leurs clins d'oeil chez moi. Les autres à la poubelle.
Quoi encore? 
Quoi c'est pas comme ça que ça marche?
Ohhh vous me saoulez tous là. Puisque c'est comme ça, je vire TOUT LE MONDE.
Tu veux mon abo et bin viens le chercher.
Voilà vous êtes contentes? Vous vous rendez compte dans quelle situation vous nous mettez?
ah lala, tsssss
 Allez je suis bonne pâte, J'offre un abonnement hellocoton (et quel abonnement, le mien!) à toutes celles qui pourront me donner les deux références culturelles du billet ci dessus. Je vous aide, il y a une chanson de zouk machine et un fabuleux film de Jean Pierre jeunet.

Et déconnez pas hein? Ne me laissez pas toute seule. 





samedi 8 mars 2014

Expatriée

Voilà voilà, ça faisait un moment qu'il dormait dans un coin de mon blog ce tag.

 L' Expat tag, celui que Lydoue m'a lancé dans un des ces bons jours. ( Si tu connais le crapaud tu comprendras. La dame a ses humeurs)
 Expatriée je ne suis pas vraiment concernée, enfin... plus, et encore... si tant est que je le fusse un jour ( régale toi, le subjonctif imparfait c'est cadeau)
 Parce que oui, c'est vrai, je suis partie, un moment, loin de mes contrées natales, à l'autre bout de la planète, vivre sur un caillou bordé d'un océan d'un bleu un peu plus turquoise. je me suis expatriée.
Mais voilà voilà, je suis revenue en métropole ( là c'est le moment où je pleure) 
Et puis L'île de la Réunion, dans l'Océan indien, à l'Est de l'Afrique de l'Est, caillou minuscule à coté de Madagascar, c'est loin, très loin, 10 000 kms à vol d'Air austral, mais c'est toujours la France.
 La même secu, la même CAF, les mêmes impôts ( quoi que), la même administration française, les mêmes systèmes scolaires, de santé, juridiques, bancaires que ceux que j'ai toujours connus.... on prend les mêmes et on recommence, le soleil en plus. 





Expatriée n'est peut être pas le bon terme.

Et pour ne rien te cacher, c'est aujourd'hui que je prends la mesure du terme expatrié. Parce que mon mari est, en ce moment même, quelque part dans un pays qui n'est pas la France, il y négocie un éventuel contrat qui ferait de nous de vrais expatriés, avec une carte de séjour, d'autres systèmes, d'autres administrations.
Donc oui c'est le bon jour pour faire le point sur mon expérience de fausse expatriée en attendant de savoir si je vais devenir une vraie expatriée.

1/ Expatriée toute seule ou expatriée par amour ? 

Toute seule je n'en aurais jamais eu le courage. Je suis casanière, je suis bien là où on m'a posée. Comme tout le monde j'aime voyager pendant les vacances, découvrir de nouveaux horizons, mais je dois faire partie de ces gens qui ont un système racinaire important. J'aime revenir chez moi. 
Du moins, ça, c'est ce que je croyais avant, avant d'accepter de partir loin de mon coin de France. 
J'ai épousé un type qui lui ne pense qu'à partir. A l'inverse de moi, lui ses racines il les fabrique instantanément là où il est. Et pire, depuis que je le connais, il les rêve ailleurs.
Au hasard de vacances à Marie Galante, il nous voyait, là, avec les enfants, heureux. 
Parti en séminaire de travail en Nouvelle Zélande, il me disait combien notre vie serait fantastique ici.
Un tour en bateau avec nos amis à Cuba et c'est toute la famille qu'il voulait embarquer.
...

 Le rêveur est patient, il aura mis presque 20 ans à me convaincre mais il y est parvenu.
Une offre d'emploi alléchante, un moment propice et j'ai accepté.

Par amour c'est certain. Et c'est joliment dit pour "c'était ça ou la fin d'une jolie histoire". 
Presque 20 ans c'est long, c'est dur quelques fois. Deux boulots très prenants, deux vies qui se font côte à côte. 
C'est faux de penser que les chemins des deux individus d'un couple sont identiques ou parallèles, ils sont tout sauf parallèles, ils se croisent, se suivent, s'entrelacent souvent mais se séparent aussi.
 Le moment propice à notre départ a été celui d'une prise de conscience mutuelle d'une séparation qui arrivait inéluctablement et que nous ne voulions ni l'un ni l'autre. Il fallait tenter quelque chose, rompre le cours de notre routine, se retrouver autour d'un projet commun, rêver à l'unisson. 
Pas vraiment une bouée de sauvetage, on n’entraîne pas toute sa famille à 10 000 kms sur un rafiot qui coule, mais disons qu'il a fallu beaucoup de temps pour que je rompe mes amarres et autant de temps pour que le rêveur devienne un vrai capitaine. 

Nous sommes partis. Lui, moi et nos 3 enfants de 17, 15 et 12 ans.

Mes enfants, mon dernier rempart ultime. J'avais dit: si les enfants ne sont pas d'accord, nous n'irons pas. Ils ont été d'accord. Nous sommes partis.

2/ Depuis combien de temps es-tu de l’autre côté de chez toi…

Voilà c'est ça qui est paradoxal, moi l'enracinée, celle qui ne voulait jamais partir loin de sa famille, qui était sûre que chez elle c'était ce p'tit bout de cote Atlantique, la première réponse qui me vient à l'esprit aujourd'hui c'est: presque 2 ans. Date de notre départ en métropole.
La Réunion a été une expérience si unique, si enrichissante que c'est depuis que je l'ai quittée que je suis de l'autre coté de chez moi.

Ici, là où je vis aujourd'hui, je ne suis pas chez moi.


La Mayenne c'est chez moi, Nantes c'est chez moi, Pornic c'est chez nous, la Réunion c'est chez nous, ici ce n'est qu'une étape. Il manque la mer et tellement de choses.

3/ Quels sont les mets qui te manquent le plus de ton pays d’origine ? 

Le fromage me manquait à la réunion.
 D'ailleurs c'était une très très mauvaise idée de le dire à qui voulait l'entendre juste avant les vacances de Noël en métropole. Résultat 4 kg en 15 jours, plateau de fromage pantagruélique chez mes parents, "reprends du comté il ne doit pas être très bon là bas" et raclette chez à peu près tous les amis qui sont trop contents de te faire plaisir.

Il y a du fromage péi à la réunion, du fromage de vache ou de cabri ( chèvre) mais bof bof surtout quand on a un papa qui a toujours acheté son from chez un fromager ou au marché, pas au supermarché, malheureux! et que toi bonne fille élevée à l'ossau iraty fermier et au camembert au lait cru tu as suivi ce précieux conseil. 

Je me souviens d'une soirée vin et fromage. Ah oui le vin c'est compliqué aussi, mais il y a des cavistes qui le font venir dans des containers climatisés, c'est plus cher mais ça va encore, et pis y'a le Charrette, le rhum péi, à 5€ la bouteille on oublie vite l'apéro Chablis.
 Le ti punch y'a que ça de vrai.
Soirée vin et fromage chez ma merveilleuse Emmanuelle. Chacun devait apporter un litron et un bout de fromdu. Ce soir là on avait invité Octave. Octave est pilote de ligne, il arrivait le matin même de Paris et dans sa besace ( réfrigérée siouplé) du comté, du vrai, du bon qui n'avait pas souffert d'un stockage au soleil. Octave je t'ai aimé ce soir là, si tu savais. Mais j'aime beaucoup Emmanuelle aussi hein, l'autre Emmanuelle ta femme ma copine de conseils d'administration du lycée.

Aujourd'hui c'est le rougail qui me manque, et peut être plus encore les gâteaux banane l'on achetait chez Loulou à Saint Gilles avant d'aller à la plage, ou le café vanille sur la plage, ou mieux la glace mangue achetée au camion de glaces avec sa petite musique enfantine qui l'annonçait de loin, ou non, tiens, ce qui me manque le plus, c'est de tendre la main sous la varangue vers le citronnier du jardin, cueillir un citron, en couper un morceau et l'ajouter au sucre péi et au rhum pour déguster mon ti punch le soir.

Les ti punch n'ont plus le même goût ici. 
Tout comme les litchis. Ici ils sont..insipides. Rien à voir avec les fruits juteux, à 80 cts le kilo, achetés sur un étal au bord de la route. J'ai toujours aimé ça les litchis de Noël en France mais c'était avant, avant de les goûter tous frais cueillis sur l'arbre.
 Les baleresses ( étrilles) ne seront jamais aussi bonnes que mangées sur le dolmen du Predaire de Pornic avec un bon verre de muscadet, les gougères de Jean claude Godard sont magnifiques chez Jean Claude Godard en bourgogne,  le rougail saucisse au snack racine à l'Hermitage...
Je goûte autant le mets que la situation.



Si on doit repartir ailleurs, il n'y aura peut être pas de litchis, pas de ti punch mais il y aura autre chose, une gourmandise qui affolera mes papilles et dont je ne soupçonne peut être même pas encore l'existence. Ce qui est certain c'est que c'est là bas qu'elle sera le meilleur.

4/ Vis-tu à l’heure de ton pays d’accueil ou à l’heure de ton pays d’origine ?

Quelle drôle de question, comment peux t'on vivre à l'heure de son pays d'origine dans son pays d'accueil? Autant dire: je vous emmerde, mon heure est bien plus futée que la vôtre, je n'ai aucune envie de connaître vos us et coutumes. Et dans ce cas qu'on m'explique ce qu'on vient y foutre dans ce pays.



5/ Une chose, un objet que tu as toujours trimbalé au long de tous tes voyages… 
Une ou deux bricoles légères, souvenirs de ma grand mère, souvenir d'une amitié, d'un moment précieux.
On est parti à la Réunion sans container, avec une valise de 27 kg maximum par personnes soit 135 kg pour 5. 
Les fringues, quelques papiers , il y avait peu de place pour les fioritures. J'ai appris à me délester. Moi qui était une collectionneuse d'objets improbables, une acheteuse compulsive, j'ai reçu là une grande leçon, voir partir chez qui voulait les prendre ou à la poubelle la plupart de mes objets m'a guéri. On vit très bien sans tout un tas d'inutilités.



6/ Te sens-tu étrangère une fois par jour, une fois par semaine, de temps en temps, jamais..

Je ne me suis jamais sentie étrangère à la Réunion. Pourtant...
Les 6 premiers mois ont été très compliqués. Ma famille me manquait, l'île n'était pas à la hauteur de ce que j'attendais. Mon chéri en avait dressé un tableau si idyllique et j'étais si en colère que je fermais les yeux sur toute la beauté qui m'entourait. Je sais maintenant que j'étais totalement hermétique au changement. Je m'en voulais d'avoir accepté ce départ, de faire subir cet éloignement à mes parents ( le fameux cordon, les amarres pas tout à fait rompues...)   Les plages me semblait inintéressantes, beaucoup moins belles que celles des Antilles, même le lagon ne souffrait pas la comparaison à mes yeux avec le sentier des douaniers de mon Pornic adoré ( c'est dire si j'avais des œillères!).
 Je me souviens d'être allée au cinéma voir un film français tourné dans Ma région, j'ai pleuré à chaudes larmes devant Mes paysages.
Les gens me semblaient surfaits, on était invités un peu partout chez des zoreils ( métropolitains installés sur l'île) trop contents de montrer à quelle point la vie était géniale sur le caillou et moi je notais surtout leur snobisme de zoreil. Chacun énonçant fièrement son " depuis combien de temps êtes vous sur l'île?" 7 mois, 1 an, wahoo 9 ans mais quelle chance! WTF ? On s'en balance de savoir qui détient le record de longévité.
Les créoles me saoulaient avec leur kreol, barrière très pratique du 'tu n'es pas d'ici, tu ne nous comprends pas" 
Tout était cher, mais cher à un point! le jambon herta à 5€ les 4 tranches, le nutela idem, la vaisselle (je te rappelle les valises, que des fringues, tout à racheter ici, à commencer par la vaisselle) que du moche et du moche cher. 
On me proposait de la lampe en noix de coco quand moi je voulais mes ateliers d'artistes recup de Nantes.
Bref, fermée à double tour la pingsheuse, veut revoir son Pornic, ses amis, sa famille, ses habitudes.
Et puis il y a eu un déclic, je sais précisément où il a eu lieu. Sur la route des tamarins, en direction de la plage, un dimanche, mon mari me disait pour la énième fois "Regarde comme c'est beau, les maisons dans les hauts d'un coté, l'océan de l'autre coté" et là bizarrement j'ai rendu les armes. Je l'ai  physiquement ressenti, la pression qui retombe, les épaules qui se dénouent. Oui c'était beau. ( et pourtant ce n'est que la route des tamarins, pas l'endroit le plus sexy de la Réunion) mais pour la première fois je l'admettais. Oui on allait être bien ici.
Une fois toutes mes barricades tombées, je me suis laissée aller et j'ai vu, le lagon, les gens, les paysages, la faune, la flore, ma nouvelle vie.

Et puis il fallait vraiment que je sois totalement coincée du c.. pour ne pas tomber sous le charme de la Réunion.
C'est une merveille. 



7/ Songes-tu à un éventuel retour "chez toi" ?
Le chez moi de la réunion est devenu mon chez ma fille. Alors oui j'ai très envie d'y retourner mais pas dans n'importe quelles conditions. Si je suis pragmatique, ( ce qui serait très nouveau) il y a un énorme point noir à la vie à la Réunion, un point noir d'environ 1000€ par tête, le prix d'un billet aller et retour pour la métropole. Si je dois vivre de nouveau là bas, mon budget devra pouvoir supporter au moins un aller et retour par an pour chacun de nous. Voire deux. Un voyage vacances et un en cas d'urgence. Et ça fait un sacré budget!
En revanche puisqu'on parle gros sous, la vie finalement ( maintenant que je suis rentrée en métropole, là où c'est aussi la crise) n'est pas aussi dispendieuse qu'on pourrait le croire. Il suffit de se mettre au diapason local, de manger péi quoi! les marchés recèlent des fruits et de légumes monstrueux de goût à des prix tout doux ( beaucoup moins cher qu'ici). On consomme différemment.  




8/ Justement, que signifie pour toi l’expression "chez soi" ?  
Pour moi c'est l'endroit qu'on est content de retrouver quand on rentre de vacances.
Petite fille j'avais ce sentiment très fort d'excitation teintée de mélancolie quand, dans la GS de mon père, on approchait de Chateau Gontier. On laissait les vacances à St Brévin les pins derrière nous mais on rentrait à la maison.
Adulte j'ai éprouvé ce même sentiment en rentrant chez nous à Pornic avec nos loulous.
Et c'est aussi ce que je me suis dit dans l'avion pour la Réunion, revenant de vacances en métropole. On rentre à la maison.
Ici, je n'arrive pas à retrouver ce sentiment, ce n'est pas chez moi.



9/ La leçon de cette expatriation ?...
les leçons!elles sont trop nombreuses pour être écrite ici. mais sommairement:
 De mon point vue de femme: J'ai retrouvé mon mari.
 De mon point de vue de maman: Mes enfants ont grandi. Ma fille y est devenue une femme, elle y a puisé une force incroyable. Et même si cela nous a conduit à une séparation, puisque chez elle c'est la réunion, je suis fière, à l’extrême, de celle qu'elle est devenue
C'est plus compliqué pour mes fils, qui vivent encore toujours un peu dans le fantasme de leur vie Pornicaise, qui se réfugient derrière des "si on était resté à Pornic, on aurait fait ceci ou cela". Moi je ne suis pas certaine qu'avec des si ou si il y aurait eu ci ou ça. Des excuses, toutes trouvées, bien pratiques, culpabilisantes pour leur mère. C'est beaucoup plus simple de rejeter la faute sur l'autre que s’interroger soi-même. ( je le sais j'ai longtemps toujours fonctionné comme ça) mais c'est LEUR chemin, il va falloir qu'ils s'en dépatouillent eux mêmes. Je suis certaine qu'un jour ils prendront la mesure de la chance qu'ils ont eu de vivre ailleurs. Un jour ils auront le déclic.

D'un point de vue personnel, je me suis arrondie, dans tous les sens du terme, et si il y a un sens d'arrondi dont je me serais bien passée il y en a un autre qui était salvateur. Il y a encore du boulot, mais me déraciner est sans doute la meilleure chose qui pouvait m'arriver.




10/ Réponds à cette question que j’oublie de te poser et à laquelle tu voudrais tellement répondre… 
Alors prête pour une nouvelle aventure ?
Oui, même si ça me terrifie, je suis prête. 






En attendant je vous ai promené sur la plage de la Saline, sous les filaos, un dimanche ordinaire, la plage, le lagon et surtout les pique-niques sans chichis des familles unies. Tous ensemble, de la gramoune au marmaille, ça rit, ça chante, ça se régale.... c'est ça la Réunion!   

vendredi 7 mars 2014

J'ai envie de poire au chocolat




J'ai envie de poire au chocolat. 
 Une poire au sirop, douce, parfumée avec du chocolat chaud qui coule en ruban d'un poêlon en cuivre.
Le fondant, la saveur, l'onctuosité, l'arôme, tout le plaisir, tous les plaisirs.


Comment ça je me suis trahie? C'est le poêlon en cuivre c'est ça? Ça ne pardonne pas.

Bon ok j'avoue, je suis devant la télé, avachie dans mon canapé, ordi sur les genoux.
 Oui d'accord, je suis sensée faire du sport, ou faire un truc intelligent... ou passer l'aspirateur au pire. Tiens, ça, ce serait intelligent et ça, ce serait du sport, passer l'aspirateur. 


Surtout dans les escaliers! Le Phillips d'une demie tonne accroché au bout de la main gauche, la main droite s’escrimant rageusement sur chaque marche avec le suceur. Ne pas oublier la petite miette là, celle qu'on se demande ce qu'elle fait là , vu que à priori, l'escalier n'est pas une salle à manger. Et pis t'as remarqué toi aussi que le flexible de l'aspirateur est toujours trop court pour aller dans des recoins inexplorés mais bizarrement beaucoup trop long dans les escaliers. C'est encombrant, ça s'enroule, ça gène la manœuvre. 
En revanche le fil électrique tendu comme un string, lui, menace de nous catapulter en arrière à marche moins 2 avant la fin de l'escalier.
 A quand l'invention de l'escalier auto aspirant? 
Nan parce que moi rien que d'y penser j'ai des courbatures.
Mais ok là maintenant tout de suite je suis devant la télé mais chhhuuut la poussière ne sait pas ce qu'elle attend. Enfin...suis pas bien sure qu'elle ait peur, la poussière, elle a une tendance à me narguer ces temps ci, à s'accumuler ...un peu comme la cellulite... d'où le sport, tu vois faut suivre.
Et pis la télé je ne la regarde même pas, elle est là allumée c'est tout! Pour rien, ou plutôt si pour faire du bruit, pour atténuer le cliquetis des touches du clavier.
 Je ne sais même pas sur quelle chaîne on est. C'est mon geek de fils préféré qui l'a allumée. Et là il a déserté le canap, il a disparu. La télécommande avec lui ( comprend: elle n'est plus à portée de bras et je ne vais quand même pas faire l'effort de bouger pour la trouver)
 Faudrait peut être qu'à un moment il comprenne, mon fiston chéri à sa maman, que la télé ça s'éteint quand on n'est plus devant. Et que sa mère devant la télé ne compte pas vraiment pour une vraie personne qui regarde la télé. Nan, mais quel flemmard! On se demande de qui il tient ça?
Bref je suis devant la télé, je ne la regarde pas, je ne l'écoute pas mais... j'ai entendu: tilitt tililitilit ♫ tcheuktcheuktcheuk le son de la poire au chocolat. 
Si si c'est un son caractéristique. Tiens écoute:



ça fait un bail que c'est caractéristique, même.


Alors voilà, c'est malin j'ai envie de poire au chocolat.
D'ailleurs tiens qu'est ce que je vais faire à manger ce soir?
Un couscous, pourquoi pas?


Saupiquet, saupiquet, y'a rien à faire c'est déjà prêt

un peu de fromage


ah éventuellement un apéro avant


 du pshitt pour les enfants
Et pour le dessert j'ai du chocolat blanc pour ceux qui n'aiment pas le noir



Oui ça me semble pas mal. Bon en attendant je vais l'éteindre cette télé, moi.
Parce que de toute façon je ne la regarde jamais.

mardi 4 mars 2014

Un café mon lapin

En retard, en retard, je suis en retard. Quelqu'un m'attend, vraiment c'est important. Je n'ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard. ♫

Je suis en retard pour le rendez vous  "Balades & Nous,  En France Aussi",  des 3 blogueuses Voyage (Christelle du blog Voyage Féminin, Nath’ de La Terre sur son 31 et Sylvie de voyageuse31 ) qui (re)découvrent la richesse et la beauté de leur pays. Elles invitent chaque mois d’autres blogueurs à partager des articles sur un thème précis.
Je suis en retard, on est déjà la 4 mars, le rendez vous c'est le premier du mois.
 1er mars « Un café, s’il vous plaît »
en retard, en retard ♫ ...
Et pis le café, j'aime pas ça, au café. Il est pas bon le café du café souvent. Moi je préfère le thé.
M'arrêter sur les bords de Loire et prendre un thé






en bonne compagnie.
Quoi? non ce n'est pas bizarre, ce lapin qui prend un thé.
Pas plus que ce lapin dans le train.






C'est lapinou, mon lapin voyageur
Il se promène, fait ses courses



va chez Emmaüs



joue au master mind

se fait des copains



découvre la neige



en retard , ♫ je suis en retard, je n'ai pas le temps de dire au revoir ♫....
il faut que je trouve mon masque et mon costume pour le 1er avril

 ♫ Pirouette cacahuète. il était une pingsheuse qui avait une drôle de maison qui avait une drôle de maison ♪ ♪♪  ♫

lundi 3 mars 2014

Motivée, motivée

J'avoue je suis une voleuse. Mais, attention, je ne vole que les bonnes idées.
C'est Jordane qui l'a eue, cette idée là.
Jordane avec un E, c'est un mec et c'est mon bon pote. 
Oullla!  N'allez pas imaginer je ne sais quoi, monbonpote c'est son nom de blogueur. Dans la vraie vie on n'est même pas pote, on se connait à peine. 
Quoi que...on fréquente quand même les mêmes endroits. On est inscrits tous les 2 chez les sportives anonymes.
 Oui les sportives, au féminin
D'ailleurs il a eu chaud Jordane, heureusement que son prénom laisse penser qu'il est une nana sinon il se serait fait blackbouler à l'entrée. 
Mais non! On n'est pas comme ça chez les sportives anonymes.
 On ne se prend pas au sérieux. On accepte tout le monde, les vraies sportives pures et dures, les sportives du dimanche et même les sportifs.

 Et y'a du beau monde chez les sportives anonymes, y'a Fédora qui culpabilise devant les exploits d'Haydée qui court qui court qui court , y'a Jane qui fait son footing les neurones en éventails, y' a Manue qui cuisine pour les copines quand elle ne fait pas de randos avec son bout de chou, y'a Ophélie qui va devenir la pro des abdos, y'a Coralie de c'étaitcommentavant qui a repris un abonnement dans une salle, y'a Flo qui a refilé le virus du sport à son champion de natation, y'a Emmanuelle la reine du bodypump, y'a Anne C qui zumba-a-zumba-é sur son île, y'a Anya en éclectikgirl qu'a le pied creux et l'orteil qui déborde mais qui bouge son popotin, y'a unicks qui entraîne son géant , y'a Jordane qui nous nargue avec ses étirements sur la plage, y'a.... pffiou tout plein de monde.
Notre crédo c'est l'émulation.
On vient sur le groupe pour avouer ses péchés  pour trouver une motivation et pour motiver les copines.
 Et ça marche!
Certaines ont repris une activité sportive, d'autres y pensent sérieusement et d'autres encore repoussent un peu plus leurs limites. 
Il y a des ratés bien sûr, des pingsheuses ( toujours les mêmes qui déconnent) qui disent qu'elles vont faire mais qui font surtout les faignasses dans leur coin et qui ne font plus rien, mais que c'est juré elles vont s'y remettre. 
Et pas plus tard qu'aujourd'hui! Tiens! A force de voir les copines sur le groupe des sportives anonymes raconter leurs exploits, leur fierté d'avoir fait une séance, le bien être que ça leur procure, à force de voir les autres copines leur lancer des bravo, bravissima, ça la titille, ça la pousse à sortir de sa coquille la pingsheuse. Allez zou, je termine ma bafouille, j'enfile ma tenue de sportive et je fonce faire mon cardio. Promis!
Surtout qu'il me suffit de regarder mon tableau d'inspiration pour être motivée.



Voilà on y arrive à la bonne idée volée à Jordane.
le tableau de visualisation
"...Vous avez tous entendu parler de visualisation, comme quand vous étiez môme. " plus tard j'aurais un chat qui sera gris, une voiture rouge, une femme ou un mari qui sera comme ci ou comme ça..." et bien c'est ça la visualisation. On crée notre propre réalité.. Là il va être question de représentation physique de vos rêves à l'aide d'un tableau de la loi de l'attraction..."

Mais oui quelle bonne idée! Et hop volée, appliquée à la motivation et proposée aux sportives anonymes.
C'est le challenge de la semaine chez les sportives anonymes. On est comme ça, nous, on se lance des petits défis. Après un petit safari photo sport, cette semaine c'est: 
Réaliser son tableau d'inspiration-mes motivations sportives.
Identifier ses propres motivations, les mettre en images, faire un joli montage, imprimer le tableau et le placer dans un endroit stratégique. 

C'est très agréable de chercher des photos qui seront sources de motivation, de visualiser nos objectifs.
C'est très simple à faire, (Picassa est parfait pour réaliser rapidement un montage sans prise de tête) et le résultât est plutôt chouette, non?

Décryptage de mon tableau, à moi. 

Motivée: je veux gagner en légèreté dans mon corps et ma tête






Motivée: perdre encore quelques centimètres 


Motivée: je veux (je vais) arrêter de me goinfrer

Motivée: je veux pouvoir profiter d'une piscine sans faire une fixette sur ...ce qui ne va pas

Motivée: je veux être la plus jolie des mamans quand ma fille reviendra de son île



Motivée: je veux pouvoir courir sur une plage au soleil couchant sans cusser comme un vieux cheval

Motivée: je veux retrouver un boum boum d'enfer


Motivée: je veux de la joie, de la bonne humeur, du plaisir



Motivée: je veux être aussi pétillante que Virginie Darmalington. mais quel charme cette nana!! Je veux être une Darma blonde, moi!



Motivée: si je veux je peux. Suffit de s'en souvenir



Voilà mon tableau, ma motivation à moi, vous l'aurez compris, c'est la ligne, mais pas que! C'est aussi me libérer la tête. 
 Etre légère dans tous les sens du terme ;)

Et vous, quelles sont vos motivations pour sporter ?